Tel est pris qui croyait prendre...

Publié le par Kaz Kamano

Actif / Passif... Dominant / Dominé... autant de qualificatifs qui visent à classer chacun d'entre nous dans des petites cases rassurantes (tradition bien française!! ) mais qui poussent aussi à attribuer à chacun sa quantité de pouvoir ou de non pouvoir.

L'actif est dominant, le passif est dominé. La logique semble inébranlable. Et pourtant.... Que serait l'actif sans un passif? Pas grand chose. En tout cas il perdrait aussitôt son attibut qualificatif et avec lui son supposé pouvoir. Il ne serait plus un puissant mais un masturbateur, autrement dit un branleur. Beaucoup moins classe. Et beaucoup moins prestigieux aussi...

Nombre de "mâles" ont tendance à oublier qu'ils n'ont pas ce précieux pouvoir, mais que c'est bien leur partenaire qui le possède. Le pouvoir n'est plus ici de "prendre" ou de "ne pas prendre", il est plutôt de "s'ouvrir" ou de "ne pas s'ouvrir". De laisser à l'autre la possibilité de pénétrer. C'est une faveur qui est faite. Celle de s'offrir. Celle de lui laisser l'opportunité de jouir de ce moment, de cette personne qui, en s'offrant, lui offre dans le même temps la possibilité de prendre son pied.

Cela est valable chez les homos comme chez les hétéros. Après tout ne parle t on pas de "viol" quand le preneur tente de reconquérir ledit pouvoir et que pour cela il a recours à la force? C'est bien la preuve que la véritable puissance n'est pas du côté que l'on croit.

Et plus la personne semble dominée, plus, en réalité, elle est dominante. C'est elle qui décidera si oui ou non le mâle aura du plaisir.

Sexuellement parlant, porter la culotte, si tant est qu'il faille que quelqu'un la porte au sein d'un couple, revient somme toute à la capacité de pouvoir décider si on la tombera ou pas.



Alors en bonne intelligence, partageons le pouvoir. C'est tellement meilleur...

Publié dans Chroniques

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